Notre puce est partie faire un long dodo, ses yeux vers nous. Merci de tous vos messages de soutien. D'apres les tests, elle avait des taux tres importants de cette salete de maladie et certainement bien avant son arrivee au refuge.
Mon mari ( du prenom d'Olen, comme quoi le hasard) avait tellement craque pour elle. je me souviendrais toujours de la premiere fois que je l'ai vu dans l'infirmerie.
Juste un ptit mot pour toi Oline. merci pour tout l'amour que tu nous as donne en si peu de temps, ces fous rires, ces demonstrations de ton intelligence et tu as lutté avec la dignite d'une reine contre cette maladie. Tu nous as montre que nous etres humains nous nous plaignons trop face a nos ptits bobos. Tu as su te faire comprendre pour tout et encore ce matin, devant le veto tu nous as dit au revoir de ton miaulement si specifique.
Oline, je t'aime pour toujours .
LE CHAT
Dans ma cervelle se promène,
Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l'entend à peine,
Tant son timbre est tendre et discret;
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.
Cette voix, qui perle et qui filtre,
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.
Elle endort tous les cruels maux
Et contient toutes les extases;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n'a pas besoin de mots.
Non, il n'est pas d'archer qui morde
Sur mon coeur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,
Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout es, comme un ange,
Aussi subtil qu'harmonieux!
- De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressée une fois, rien qu'une.
C'est l'esprit familier du lieu;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?
Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirées comme un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,
Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.
Baudelaire